TRACT 23
Tract d'action poétique Numéro 23 novembre 2007 (extraits) "Tout homme qui se veut tel n'a qu'un devoir l'insoumission" Glenmor Tristan Cabral Guetteur d'Aube bleue De partout dans le monde, où il conduit ses ambassades, jusqu'à l'extrème bord des nombreuses bouches obscènes de l'enfer... il revient. Il revient plus lourd d'un chagrin inextingible, plus fragile et plus fort d'une nouvelle blessure, plus beau d'un sourire reçu ou volé. Parfois il tient un enfant par la main, jamais le même d'un voyage l'autre, il vient. Ils reviennent et témoignent. Il se murmure ici ou là que c'est l'enfant qu'il a été - celui qui a refusé de grandir, parce que grandir c'est oublier - et qui depuis ses sept ans erre sur les grèves, dans les forêts, aux bords des estuaires. Il a revisé tous les portulans, redessiné les lignes de côtes, établis les cartes des territoires du rêve et des atroces réalités. Dans ses voyages au long cours, bien plus souvent que pour Tristan le Preux les voiles des grands navires étaient noires. Il sait l'étendue sans limite de la dramaturgie humaine. Il va sans cesse en explorer les confins parce qu'il sait qu'il le doit, comme il doit témoigner. En Amérique Latine, en Bolivie, au Chili, au Chiapas, au Mexique, au Moyent-Orient, en Turquie, au Liban, en Palestine, en Europe, en Espagne, en Italie, au Kosovo, en Irlande, en Grèce, en Tchécoslovaquie, en Allemagne, partout en France, dans les vieux pays à la recherche des anciennes tribus. Partout il a risqué sa vie et ses amours, ses rimes et sa raison. Tristan Cabral ne fait pas sa politique et sa poétique avec la peau et les mots des autres. Border line il a souvent côtoyé la folie, combattant de la "liberté libre" il a toujours occupé son créneau, tenu sa barricade. Il aurait pu mourir en Bosnie, à côté des amoureux assassinés, main dans la main, au bout de la passerelle, qui a Sarajevo enjambe "snipper Alley". Il aurait pu mourir sur la paille pourrie des prisons turques. Il aurait pu agoniser une nuit, massacré par des fascistes hystériques dans une ruelle du Barrio Gothico de Barcelone. Mais toujours il revient et il témoigne. Autrefois il a eu des ancêtres qui se sont essayés à être "parfaits"; Quelquefois lorsqu'il a trop faim ou froid, quand au bord des forêts sombres où rôdent les chiens de guerre, la peur lui fouille le ventre, il sort de sa poche une petite boîte de pierre qui lui fut donnée et danqs laquelle irradie des braises du bûcher de Montségur. Ses pas ne le conduisent pas seulement dans les pays où l'histoire se fait ou se défait, accouche d'elle-même dans la souffrance, maais aussi dans les villes où il peut mettre ses pas dans les pas d'autres frères humains, c'est Istanbul et Hikmet, c'est Prague, Kafka et Jan Palach, c'est Barcelone et Alberti. C'est Auschwitz et la cohorte des suppliciés. C'est Jérusalem et Mahmoud Darwich, c'est Aden et Arthur Rimbaud. Autrefois il fait de la prison, condamné par l'Etat pour démoralisation de l'armée, il préface ainsi l'incandescent recueil " Ouvrez le feu !" où il annonce et met en scène sa propre mort. .......................... De Brocéliande aux îles du Ponant, d'Argoat en Armor, la Bretagne, terre de poésie et de résistance est ouverte au monde. Tristan Cabral pourra mettre ses pas dans ceux de Tristan Corbière en sa bonne ville-corsaire de Roscoff, dans ceux de Max Jacob et de Morven le gaélique, dans ceux de Saint-Pol Roux le magnifique d'Armad Robin, de Xavier Grall, d'Emilienne Kerhoas batteuse de grève et coureuse de landes tombée en amour de l'amour, dans les pas e Perros, de Paol Keineg, il sera en bonne compagnie. En ur c'hortoz ul lipadenn didro e breiz, salud breudeuriezh.* Yann Orveillon *En attendant "franche lippée" en Bretagne, salut et fraternité textes de Tristan cabral: Le train de Marienthal, Qu'avez-vous fait? , autres textes : Paco Ibanez(Alain Jegou), lettre à Florence Aubenas( Abdellatif Laâbi), Tristan Cabral( Michel Falguière), L'homme-cri(André Laude), Le loup des sept mers(Yann Orveillon), Arbre et Cristal(Emilienne Kerhoas), Je n'irais même pas craché sur vos tombes(Cathy Garcia) Au Peuple inconnu( Patrick Arduen), Toi que je ne connais pas(Jean-Paul Kermarrec), Et qu'aujourd'hui soit doux(RV Mesdon) A Shéhérzade(Marei-Lise Martins)Résolutions tactiques et stratégiques contre la dictature du nombre(Serge Pey) et les infos
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