Tract d'action poétique Numéro 17 janvier 2007 (extraits) "Amérique Latine, veines ouvertes" 4 septembre 1970 l'unité populaire faite de l'alliance du P.C., du P.S, des radicaux et des chrétiens de gauche obtient la majorité relative aux élections et constitue un gouvernement de type front populaire. Il est sans exemple dans l'histoire qu'un gouvernement de front populaire ait pu totalement et durablement représenter, défendre et faire triompher les revendications des masses populaires dans sa constitution même comme dans ses orientations, ses choix, sa pratique, refuse la rupture totale avec la bourgeoisie et ses flancs gardes, avec le capitalismes et toutes leurs forces de coercition, armée, police, église, banques, finance.La plupart du temps, le dévouement et le courage personnel des dirigeants n'est pas en cause et Salvator ALLENDE en a fait la démonstration jusqu'au sacrifice suprême puisqu'il est mort les armes à la main dans le palais de la Moneda à Santiago du Chili bombardé par l'aviation et les tanks des généraux facistes.Mais le sort du gouvernement de gauche était sans doute scellé dès qu'il a décidé de nationaliser les mines de cuivre appartenant à des entreprises américaines en juillet 1971.Dès lors le gouvernement américain et ses officines de maîtres espions et terroristes d'état mettent tout en oeuvre pour déstabiliser le gouvernement Allende. Ils manipulent et instrumentalisent la droite chrétienne et ce sont les défilés avec concert de casseroles quasi quotidiens et surtout les grèves des patrons camionneurs fascistes de l'association "Patrie et Liberté". Le prolétariat répond et s'organise par la mise en place des cordons industriels , il cherche les voies et les moyens de la résistance aux plans de la bourgeoisie.Mais devant le refus du front populaire de mobiliser et d'armer les masses et les ambiguïtés du M.I.R., celes-ci étaient condamnées à subir l'affrontement dans les pires conditions pour elles. Le 13 septembre 1973 une des pages les plus noires de l'Amérique latine commence de s'écrire. Une répression féroce s'abat sur les masses populaires chiliennes et tout particulièrement sur les militants, non seulement de la gauche révolutionnaire mais aussi contre des démocrates, humanistes et résistants.Un pacte secret est passé entre les gouvernements et les militaires, du Chili, de l'Argentine, de la Bolivie, de l'Uruguay et la C.I.A. qui vise à se prêter aide et assistance et à mettre tous leurs énormes moyens, armées et polices, renseignements en commun pour disloquer les avants gardes, détruire les militants, terroriser les masses. Ce pacte noir c'est le fameux plan Condor. Ceux qui ces dernières semaines ont pu voir à la télévision la série d'émission "Les hommes du Président" ont pu entendre les anciens (et certains actuels) dirigeants américains du gouvernement, du F.B.I. et de la C.I.A. reconnaître sans vergogne, ni gêne ni remords, leurs responsabilités dans cette épouvantable répression qui s'est abattue sur toute l'Amérique latine. Et ceux qui croyaient cette époque révolue n'ont qu'à observer comment l'histoire, cette histoire , est en train de se répéter au Vénézuéla pour tenter de renverser Hugo CHAVEZ et son gouvernement. Nul doute que si les masses misérables se radicalisaient au Brésil, LULA l'ancien ajusteur devenu Président serait la cible des mêmes basses manoeuvres d'estrème droite. Une fois encore : "l'Amérique Latine, Veines Ouvertes" Cette répression en Amérique latine a, sur une période de vingt ans, fait des dizaines de milliers de victimes constituant un crime contre l'humanité à ce jour, encore impuni. Des milliers de chiliens, argentins, uruguayens, furent arrêtés, emprisonnés secrètement, atrocement torturés et disparurent souvent dans les caves des écoles et académies militaires ou précipités vif dans l'océan depuis des hélicoptères. Les jeunes enfants de ces militants, parfois nés en prison et sous la torture, ont souvent été donnés aux bourreaux de leurs parents. Depuis cette date des centaines de femmes, mères, épouses, soeurs ont pris l'habitude de se réunir toutes les semaines sur les grandes places de Buenos Aires et de Santiago du Chili pour tourner en rond, portant les photos de leurs disparus et réclamant justice. Le pouvoir par dérision les a appelées "les folles de la place de mai". Cette étiquette elles s'en sont fait un drapeau. Comme toujours, dans les pires situations, un segment symbolique est préservé, survit, se reconstitue et sauve l'honneur de l'humanité.Tant au Chili qu'en Argentine les militaires ont été chassés du pouvoir, il reste à les juger ......./..... Yann Orveillon autres textes: de Sylvie Le Trouit, Anne-denes Martin, RV mesdon, Emilienne Kerhoas, Michel Le Helley et les infos Abonnez-vous-->
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