TRACT 26
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Tract d'action poétique Numéro 26 (mai 2009) spécial Aimé Césaire ( extraits) Orfeu Negro ou Aimé Césaire le diamant noir C'est Jean-Paul Sartre qui disait d'Aimé Césaire qu'il était "Orphée Noir". Je préfère pour ma part reprendre le titre du très beau film de Marcel Camus"Orfeu Negro" car il me semble que la graphie espagnole tarduit mieux l'état et la volonté de Césaire que la graphie française. Même s'il n'est pas - si peu que ce fût - possible de séparer, dans la vie, la poésie et la pratique d'Aimé Césaire, les termes noir et nègre. Ce qui ordonne sa pensée et son combat, c'est principalement et prioritairement le fait qu'il est se sent et se dit nègre plus qu'il n'est noir. Brillant élève, Césaire obtient une bourse pour continuer ses études à Paris et entre en hypokhâgne en 1932 puis en khâgne et à l'Ecole Normale Supérieure. C'est pendant ces années qu'il sera le condisciple de Léopold Sédar Senghor et amassera les matériaux de son travail sur la définition de la négritude et sa mise en équation opératoire. En 1939 il commence à écrire et publier: "Cahier d'un retour au Pays natal" qui débute ainsi: "Au bout du petit matin va-t-en, lui disais-je gueule de flic, gueule de vache, va-t-en je déteste les larbions de l'ordre et les hannetons de l'espérance." Et il déroule pendant soixante pages un flamboyant, incandescent, sauvage hymne à ses origines, à celles de son peuple, à leurs racines de souffrances intolérables et "tolérées" pourtant. Il déverse à gros bouillon le sang rouge , le sang hurleur des multitudes nègres sur les têtes chenues des trafiquants d'esclaves qui dodelinent baveuses et folles sur les grandeurs et avantages de l'esclavagisme, rebaptisé colonialisme, rebaptisé oeuvre civilisatrice et éducatrice des négrillons et de leurs géniteurs. A la fin de "Cahier ..." dans la section "En guise de manifeste littéraire" dédié à André Breton, il écrit: "on voit encore des madras aux reins des femmes, des anneaux à leurs oreilles, des sourires à leur bouche, des enfants à leur mamelle, et j'en passe: ASSEZ DE CE SCANDALE!" et Aimé Césaire continue sa fracassante dénonciation et le terrible énoncé de ses raisons. Devant l'étonnement pseudo douloureux des négriers fils et descendants de négriers, colons et autres békés il dit:"Qui et que nous sommes? Admirable question! Haïsseurs, batisseurs, traîtres, hougans; Hougans surtout. Car nous voulons tous les démons, ceux d'hier,ceux d'aujourd'hui, ceux du carcan, ceux de la houe, ceux de l'interdiction... à suivre autres textes : des extraits de l'oeuvre d'Aimé Césaire mais aussi: - Edouard Glissant - René Depestre - Gérald Bloncourt - Préface à un procès de la négritude d'André Laude - des témoignages de presse - Césaire, théoricien nègre de l'altérité (Marie-Lise Martins Le Corre) - La source noire (André Chenet) et quelques autres, divers et bien nommés
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"viendront d'autre horribles travailleurs;ils commenceront par les horizons où l'autre s'est affaissé"
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