Encre et sang Je fais de ma vie de nuit en nuit un tas d'ordures. Je fais de ma vie une brumeuse chronique. Je fais de ma nuit le carrefour des fantômes. Je fais de mon sang un long fleuve qui tape à mes tempes. Je fais de ma peur un oiseau noir et blanc Je fais d'un oiseau mort, pourri, l'enfant que j'aurais pu être. Je fais d'un enfant un feu fou, un bloc de cendres. Je fais de ma mort à venir un festin de serpents. Je fais d'un serpent la corde pour me pendre. Je fais d'un long, acharné silence le testament de tout ce qui fut désastres, horreurs, ennuis, ruptures et interminables hurlements. Je pisse de l'encre et du sang. Je pisse de l'encre et du sang. Je chante sur le bûcher des châtiments.
Blues 3 Laisse mon peuple aller Laisse mon peuple aller nègre il a subi les fouets juif il a été crucifié palestinien il a flambé avec les veuves les pierres les chiffons les huiles ménagères laisse mon peuple aller laisse mon peuple aller indien il s'est uni à la terre quand les tambours de guerre crevaient avec les chevaux laisse mon peuple aller il n'a que la peau et les os les yeux pour pleurer des mains de fièvre pour élever la cité des cités laisse mon peuple aller il a soif il a faim n'interdis pas le chemin ou alors garde-toi de nos colères Blues de la rue des merguez ( L'oeuvre de Chair)
dernier texte écrit par André Laude
ANDRE LAUDE (extraits)
Ballade des enfants de tous les mondes Les enfants sont les papyrus intacts du futur Puis enfants devenus ils jouent dans des cours plus ou moins étroites sales et inventent des parcours du combattant du bonheur du malheur de l'avenir avec des acteurs de papier-journal ils jouent à saute-mouton avec les périls du temps et souvent tombent par terre et se relèvent nez rouge qu'ils soient blanc ou blacks Les enfants de carreaux cassés de doigt à la tempe "il est fou celui-là" sont toujours propres comme des rêves toujours recommencés mais hiver comme été à l'occasion la neige dort sur leurs lèvres qu'elle berce et protège.
Ballade des enfants de tous les mondes Les enfants sont les papyrus intacts du futur Puis enfants devenus ils jouent dans des cours plus ou moins étroites sales et inventent des parcours du combattant du bonheur du malheur de l'avenir avec des acteurs de papier-journal ils jouent à saute-mouton avec les périls du temps et souvent tombent par terre et se relèvent nez rouge qu'ils soient blanc ou blacks Les enfants de carreaux cassés de doigt à la tempe "il est fou celui-là" sont toujours propres comme des rêves toujours recommencés mais hiver comme été à l'occasion la neige dort sur leurs lèvres qu'elle berce et protège.
Vers le matin des cerises plus jamais je ne détournerai les yeux vers un vol de pigeons quand quelque part on battra un enfant devant sa mère quand on lèvera les armes contre la rumeur adolescente répandue à travers les rues pour crier ce que d'autres pensent quand on fusillera un peuple dans un tonnerre de bouches et de poitrines innocentes quand on mentira dans les journaux plus jamais je n'aimerai la poésie poétique tant qu'il y aura une lumière incarcérée tant qu'il y aura un nouveau-né affamé déjà rattrapé par les canines du néant malgré les pleurs de la mère malgré les hurlements du père malgré les oiseaux et le ciel et la graine chantant sous l'argile amoureuse plus jamais je ne pourrai regarder en face ceux qui vont les yeux bandés à travers l'époque cruelle rachetée par le sang de ceux qui luttent et parfois loin de tous et de tout calmement meurent
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