TRACT 31
Tract d'action poétique Numéro 31 (extraits)
Abonnez-vous-->
Rimbaud: la route, le rail ... Il y a de nombreuses années, je faisais des recherches à la Bibliothèque Municipale de Chateauroux, et au département des périodiques je tombais sur une revue grand format appelée : « LE JOURNAL ». Dans un nméro très riche je repérais un article d’un nommé Alain BORER . Cet article était un long plaidoyer pour s’autoriser – et qu’on veuille bien l’admettre – à ne plus se laisser « envahir » par Jean Arthur Rimbaud. Il expliquait qu’il avait consacré 25 ans de sa vie au poète et à son œuvre-vie et, qu’à quelque temps de son article dans « LE JOURNAL » il avait vécu un évènement extraordinaire. Un jour il entend sonner à la porte de son appartement parisien, regarde par l’œilleton et il a une espèce de commotion : là, sur le palier, devant sa porte, il voit Arthur Rimbaud. Il ouvre et constate que ce n’est qu’un petit-télégraphiste – cela existait encore à cette époque – qui ressemblait extraordinairement à l’adolescent Rimbaud. J’écrivis à Alain Borer une lettre passionnée et véhémente, lui disant que lorsque l’on voit sa vie « envahie » pendant 25 ans par Jean Arthur Rimbaud , le génie poétique à l’état pur, il n’y avait pas lieu de se plaindre, Alain Borer me répondit et m’envoya d’Italie une carte postale bien pleine, où finalement il convint de ce que je lui écrivis et m’appela son « frère en poésie ». Depuis Alain Borer a écrit plusieurs autres livres sur Rimbaud, ce qui tendrait à indiquer qu’il y avait une part de coquetterie dans son article du « Journal ». Il y a quelques mois, on sonna à ma porte, j’ouvre et un monsieur d’un certain âge se présente ainsi : « J’ai appris votre existence et celle de votre revue en allant sur votre site informatique Les Voleurs De Feu, je suis venu vous voir pour en parler avaec vous, j’habite à 400 mètres d’ici, je m’appelle Jean Genesseaux, je suis un descendant de la famille Rimbaud ». Imaginez ma stupeur, je choisis de passer ma retraite à Plougasnou, et moi qui toute ma vie a été porté par ma passion pour Rimbaud, je découvre qu’à quelques pas de chez moi vit une descendant du capitaine Rimbaud, père du poète. Quand on dit que « l’ange du bizarre » tient parfois la main des poètes et leur offre des rencontres improbables… Il se trouve que Jean Guenesseaux fut, à sa façon, un grand voyageur. Il est aussi un spécialiste du rail, des trains, a vécu à Madagascar et ce sont donc toutes ces raisons qui l’ont amené à écrire cette petite étude : « Les trains de Rimbaud ». Rimbaud pendant son long séjour en Abyssinie et sur les plateaux du Harrar commanda l’envoi de plusieurs colis depuis la France : 30 ouvrages de tous corps de métiers, du matériel d’optique et de typographie, des théodolites. Il rédigea aussi des articles pour l’Institut de géographie en France. En dehors de ce qu’il en dit, dans sa correspondance avec sa famille (où il parle surtout de négoce) on ne sait rien – ou si peu – de sa vie intime, secrète. Lui l’amoureux « Des splendides villes » on sait qu’il révait aussi de Zanzibar et qu’alors un train allant de Zeilah à Monbassa eut été fort utile pour un tel voyage. Rimbaud « l’homme aux semelles de vent », la route, le rail… on doit y ajouter le bateau. C’est le bateau qu’il prend ( Le Prince Von Orange ), après s’être engagé dans l’armée hollandaise, pour se rendre en garnison dans les Indes Néerlandaises. C’est en bateau ( Le Wandering Chief) qu’il en revient après avoir déserté. C’est en bateau encore qu’il peut se réciter, s’éloignant des côtes, un de ses vers : « Adieu Europe aux vieux parapets, ma journée est faite ». C’est en bateau toujours qu’il traverse la Mer Rouge et il devait penser encore au « Bateau Ivre » en regardant à l’étrave et dans le sillage des boutres « les phosphores chanteurs ». Le bateau encore pour son escapade à Londres avec Verlaine et enfin le dernier bateau, déjà " la Barque de charon " pour Rimbaud qui vient de vivre l’enfer de Harrar à Zeilah, porté 15 jours et 15 nuits sur une civière par des abyssins. Puis de Zeilah à Aden et d’Aden à Marseille où on va lui amputer la jambe droite au dessus du genoux à l’hôpital de la Conception. Après il va dans sa famille à Roche, dans les Ardennes, pour ce que l’on ne peut pas appeler une convalescence car le cancer continue de progresser. Il apprend à marcher avec des béquilles, souffre énormément et doit le 23 août retourner en train à Marseille. Le 9 novembre il écrit au directeur des Messageries Maritimes : « Dites-moi à quelle heure je dois être transporté à bord ? ». Le lendemain 10 novembre 1891 à 10h00 Jean Arthur Rimbaud meurt à l’âge de trente six ans en présence de sa soeur Isabelle qui fit tout pour qu’il rende son âme à Dieu. .../... à suivre autres textes: - Les trains d'Arthur Rimbaud ( jean Genesseaux) - Le capitaine Rimbaud - Les rimbaldiennes (ML. MArtins-Le Corre) - Hommage à Bernard Giraudeau (Gilles Durieux) - Le diable à Burthulet ( Gérard Le Gouic) - Lectures, relectures, critiques - Pour ne pas oublier
Accueil
Présentation de l'Association
Liens poétiques
"viendront d'autre horribles travailleurs;ils commenceront par les horizons où l'autre s'est affaissé"
pour nous contacter
Texte programme et puis encorePages souvenir
Les Voleurs de Feu / Al Laerien Tan Association Loi 1901 déclarée à la Sous-Préfecture de Morlaix (29) sous le numéro 4863
boutique
Accueil
Actions poétiques festival de Cleder soirées archives animations Fête des langues du mondeTracts poétiques
résidences André Chenet Christian Erwin Andersen